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Diminuer le bruit en Open-Space

Photo du rédacteur: Maxime DhinautMaxime Dhinaut

Dernière mise à jour : 8 janv.

open space de travail

L'open-space connaît un essor fulgurant au sein des entreprises. Et en effet, cette méthode d'organisation crée un cadre chaleureux, une communication améliorée entre les employés et une disparition des rôles hiérarchiques.

Cependant, le travail en open-space a l’inconvénient d'être parfois bruyant, ce qui affecte la concentration des employés et entraîne une diminution de la productivité !

Comment peut-on éviter le bruit dans un espace ouvert ?


Le bruit en open-space : Une baisse de productivité


Selon des recherches récentes, le bruit est l'une des principales raisons de la diminution de l'engagement des employés. La collaboration entre les équipes est compromise et cela an un impact sur l'entreprise dans son ensemble en réduisant la productivité.

Le bruit de leur environnement de travail est perçu par 4 collaborateurs sur 5 comme un obstacle à la concentration.

Les individus âgés de 18 à 26 ans utilisent fréquemment un casque ou des écouteurs afin de se prémunir contre le bruit au travail.


infographie sur le bruit en open space

Mais quelles sont les diverses origines sonores ?


Sur un espace ouvert ou un bureau paysager, il existe de nombreuses sources de bruit, comme les sons :


• de la circulation (bruit des pas...)

• de dispositifs (climatisation, ventilation, chauffage, photocopieurs, imprimantes...),

• des sonneries ou des échanges,

• des étages supérieurs et inférieurs...


Ces sons ambiants constituent une multitude de désagréments susceptibles de compromettre la santé des employés et la productivité de l'entreprise.

En raison de la tendance à la concentration dans l'aménagement des espaces de travail, quelles mesures sont nécessaires pour protéger les employés des perturbations sonores ?


Pourquoi les bruits sont-ils dérangeants en open-space ?


Dans un espace ouvert, l'employé perçoit des sons provenant de différentes directions. Cependant, il est extrêmement épuisant d'entendre des sons provenant de l'arrière. Le cerveau doit être attentif afin de les comprendre. Cette fonction de notre cerveau ne peut pas être « désactivée » : c'est un réflexe depuis toujours. L'identification précise des sons et de leur origine géographique était cruciale pour la survie.

Le bruit d'un open-space est rarement supérieur aux limites à partir desquelles l'employeur est tenu d'agir (80 décibels et 85 décibels). Toutefois, il n'est pas nécessairement avantageux d'avoir des employés qui manquent de concentration ou qui sont très fatigués. Améliorer la qualité sonore de l'open-space ou proposer une solution appropriée est donc avantageux à la fois pour l'employeur et pour les salariés. 


rappel de la réglementation sur le risque sonore

 

Lutter contre le bruit


Bien choisir ses locaux


La surface est évidemment la première condition pour rendre l'espace de travail habitable. Au-dessous de 12 m2 par personne, la gestion des problèmes de bruit devient compliquée. Il est également nécessaire d'examiner attentivement la hauteur sous plafond en collaboration avec un expert, en fonction de la superficie de l'espace. S'il est possible que 2,70 mètres soient assez pour un bureau de 20 m2, cela ne s'applique pas à un espace de 300 m2.


Opter pour des matériaux absorbants, non réverbérant


Les matériaux sélectionnés, tant pour les murs que pour les plafonds et les sols, ont un impact significatif sur la circulation sonore dans l'open-space. Le coefficient de réverbération acoustique est une grandeur à prendre en compte pour faire son choix : plus les voix sont absorbées rapidement, mieux cela est. La moquette au sol est essentielle. Il est important de prendre garde aux grandes surfaces vitrées utilisées comme murs, car elles sont très réverbérantes. Il est donc nécessaire de calculer leur superficie en fonction du volume de l'open-space. Enfin, il est possible d'installer des matériaux absorbants ultérieurement au plafond afin d'améliorer l'isolation sonore de l'espace. Une analyse sonore des locaux permettra alors de déterminer si cet ajout est indispensable.


Isoler les espaces bruyants


Certains espaces, tels que le photocopieur, l'imprimante partagée, la porte d'entrée et bien sûr l'espace café, sont très sensibles aux nuisances sonores. Elles nécessitent une isolation ou tout du moins, un traitement spécifique. Il n'est donc pas nécessaire de chercher à faire disparaître le bruit : entendre l'activité depuis l'entrée n'est pas un problème. Il est primordial de se préserver contre les problèmes de vision. Effectivement, les mouvements imprévus jouent un rôle important dans la pollution sonore, en attirant l'attention sur un bruit de fond que l'on n'aurait pas forcément perçu autrement. L'installation d'une chicane peut donc être adéquate pour l'entrée.


Délimiter des espaces pour la circulation


Il est crucial de ne pas être constamment perturbé afin de maintenir sa concentration. Éviter que les personnes soient tentées de s'arrêter aux différents postes de travail en identifiant correctement les zones dédiées à la circulation. L'utilisation des couleurs et des lumières permet de créer une atmosphère unique et de mettre en valeur ces allées de manière appropriée.


Avoir recourt à des cloisons intermédiaires


Certaines entreprises ont choisi de mettre en place des cloisons à mi-hauteur afin de reproduire le concept de segmentation des bureaux tout en préservant l'idée d'ouverture de l'open-space. Cependant, leur utilité demeure à démontrer : en dessous de 1,70 mètres, elles ne sont pas très utiles en termes d'acoustique, mais elles jouent un rôle psychologique crucial pour le salarié qui peut ainsi se reconnaître dans son lieu de travail.

Par contre, lorsqu'on organise les bureaux en marguerite, l'utilisation de petites cloisons de moins d'un mètre de haut est très efficace pour réduire les bruits de son collègue d'en face. Cependant, il est important de s'efforcer d'éviter au maximum ces interactions : il est nécessaire d'organiser les bureaux de manière à ce que les voix ne se convergent pas, mais le son part en face de la personne qui produit le son. Il est également nécessaire que le regard puisse se focaliser sur quelque chose d'inconnu afin de maintenir la concentration.

 

Prévoir des espaces de réunion

 

Les échanges de conversations à l'intérieur d'un open-space sont responsables de nombreux problèmes sonores. Il est également nécessaire de généraliser l'utilisation des salles de réunion, y compris pour des échanges plutôt informels. Si les locaux le permettent, il est possible d'imaginer des salles de différentes tailles, les plus petites étant éventuellement utilisées pour des entretiens téléphoniques prolongés.

Réduire le bruit des appareils

Il est possible que les dispositifs de ventilation, de chauffage ou de climatisation soient particulièrement bruyants. Il convient de les choisir en prenant en considération des critères acoustiques.


Penser à l’option « musique de fond »


La question de la diffusion d'une musique d'ambiance est très controversée. Certains la trouvent apaisante, tandis que d'autres la trouvent source de déconcentration. De temps en temps, il semble sage de se permettre de sonoriser l'espace.


Mettre en place des codes couleurs


Une méthode facile à mettre en œuvre par chaque employé : le code couleur qui indique son niveau de disponibilité. Les trois états peuvent être symbolisés par une signalétique rouge, jaune ou verte : « à ne pas perturber », « à ne perturber que pour des situations d'urgence » et « disponible ».


S’isoler individuellement

 

Des obturateurs d'oreilles ou des casques de protection sont toujours à disposition pour s'isoler virtuellement, à l'instar de ceux utilisés sur les chantiers. La technologie offre aussi de nouvelles opportunités. De cette façon, le système "anti-bruit" de certains casques éteint le bruit ambiant : un micro capte les sons extérieurs au casque, puis diffuse des sons opposés dans l'oreille afin de les neutraliser.

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